SONJE, une installation sonore vivante

SONJE est un triptyque sonore :
premier tableau : l’âme son (25’)
deuxième tableau : sonoluminescence
troisième tableau : frisson

Le premier tableau, "l'âme son" a été crée en avril 2007, à l'Avant-Rue, à Paris dans le 17ème. Les deux autres tableaux sont en préparation.

Les trois tableaux mettent en scène une trapéziste et un saxophoniste. Le trapèze est préparé et réagit comme un instrument de musique.

note d'intention des auteurs

Laetitia B.Rancelli

Happée par un trapèze il y a quelques années, après les émois des premiers contacts, je me suis assez vite demandée comment le rendre vivant, comment donner une âme à ce partenaire de jeux. C’est en allant écouter l’âme de ses cordes, qu’il s’est avéré extrêmement bavard… En insérant des micros-capteurs, je fus surprise par la richesse et la diversité des sons obtenus: un trapèze ça grince, ça gargouille, ça respire, ça gémit. Je me suis alors concentrée sur cette voix. Le mouvement s’associait à un son.
La rencontre avec Gilles Wolff a permis de poursuivre la recherche du mouvement du son en enrichissant le vocabulaire du trapèze sonore. Le trapèze devient alors un instrument de musique amplifié. Après divers essais (différents types de cordes, de systèmes d’accroche, de systèmes d’amplification…), les cordes à piano s’avèrent les plus sensibles aux vibrations (dé)générées par le poids et les mouvements. Au hasard des mouvements et des réglages, des sons suspects surgissent… se mêlant au saxophoniste jouant des ressorts…hum…
La voix du trapèze scintille, oscille entre les sons cristallins, stridents, aquatiques, métalliques, délicats, drôles, déroutants…ma danse et mes mouvements se nourrissent de l’ univers improbable et innommable qui s’ouvre.

« L’âme son » est une installation sonore vivante qui donne à voir le son de l’effritement, qui propose d’écouter le pas qui mène de la déambulation à l’errance…on y distingue la mue des corps, que pourrait inspirer celles d’un insecte aquatique et d’un reptile hésitant. Lui, il devient mu-sicien. le trapèze geint, s’exclame parce qu’elle, elle s’étire. « L’âme son » donne à voir le son d’une spirale, l’entendre durer. Le trapèze respire, aspirant, aspire au souffle du saxophone. On y observe le son du mouvement du ressort du corps,…le son de l’autre, cela suscite les mouvements de ses sons. Vient la note de la petite monstruosité qui parcourt parfois. Eux tant qu’ils s’entendent, ils ne se voient pas. Silence. ils explorent leurs petits chaos et les méandres de la rencontre. Un regard, un raccord, quelque part dans un bref instant, le son des corps souriants à l’unisson…


Gilles Wolff

Lorsque Laetitia m’a dit qu’elle voulait entendre la voix de son trapèze, j’ai eu envie de jouer du saxophone accompagné par cette voix… Lorsqu’elle m’a fait écouter la voix de son trapèze, j’ai eu une furieuse envie d’entendre ce qu’il ne disait pas…

Mettre la musique en scène est une préoccupation que j’ai en tête depuis la fin de mes études musicales résolument tournées vers le jazz et sa tradition. La rencontre avec Laetitia m’a permis de trouver une partenaire solidement ancrée dans le mouvement, et sa recherche visant à lier le mouvement au son s’est imposé à moi comme une piste de recherche intéressante aussi bien d’un point de vue chorégraphique(scénographique) que musicale.

Suite à la première écoute des sons bruts émis par le trapèze, la création et le développement d’une structure sonore réagissant aux mouvements et au poids de Laetitia m’est apparu comme un formidable terrain de recherche sonore. Le premier prototype a très rapidement répondu à mes attentes et les sons obtenus ont laissé entrevoir(sous-entendre) l’étendue d’une palette sonore (encore très aléatoire) correspondant à un univers sonore qui m’est proche et dans lequel peut venir se mélanger les sons du saxophone. L’utilisation du son de ressort, le développement de leur captation, et de leur amplification, ont ouvert de nouveaux horizons dont les qualités correspondent exactement à la pâte sonore dans laquelle je souhaite inscrire le son du saxophone. Lors de la première ébauche de mise en scène il m’a semblé essentiel de prendre une part active dans une chorégraphie globale pour quitter mon seul rôle de musicien afin de mettre en scène aussi bien le saxophone que le saxophoniste.

Mon plus grand souhait est de faire partager le fruit de nos recherches et de notre travail à un public de tous âges, de populariser une démarche qui peut sembler de prime abord comme un univers conceptuel réservé à un public d’avertis…la musique est un langage universel alors pourquoi pas universellement accessible…aussi accessible et simple à appréhender.



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contact: cielachose@gmail.com

samedi 3 mai 2008

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